MONTRÉAL, le 4 sept. 2024 - – L’Association industrielle de l'Est de Montréal (AIEM) exprime son inquiétude face à la fermeture de l'usine de production d'acide téréphtalique purifié (PTA) d'Indorama à Montréal-Est. Cette décision représente une perte significative pour l’écosystème industriel québécois, en particulier pour la chaîne de production du polyéthylène téréphtalate (PET), dont Indorama est un maillon essentiel. On rappellera que cette chaîne est la seule de ce type en territoire canadien.

L'usine de PTA d'Indorama joue un rôle crucial dans la chaîne d'approvisionnement du PET, un matériau largement utilisé dans diverses industries, notamment celles de l’emballage et du textile (polyester). La fermeture de cette installation force les autres acteurs de la chaîne du PET à rechercher de nouveaux clients ou fournisseurs et entraîne la perte de notre capacité de production locale. Cette situation accentue la dépendance du Québec aux ressources extérieures, une tendance qui met la province dans une situation vulnérable et qui est préoccupante pour notre économie régionale.
 
Il est important de noter que le PET est un matériau qui continuera tout de même à être utilisé, et que les normes environnementales de production sont dans bien des cas moins stricts ailleurs qu'au Québec. Par conséquent, cela aurait alors pour effet de simplement déplacer l'impact environnemental et n’aurait aucun effet sur la lutte aux changements climatiques à l’échelle globale.
 
« Il est impératif que nos autorités réalisent l'impact significatif qu'entraîne la perte d'une industrie sur notre économie et notre capacité à combler nos besoins. Une fois perdue, il devient très difficile de la remplacer et nous dépendons de ressources extérieures pour notre approvisionnement. Nous devons également rester compétitifs face à d'autres régions qui cherchent à attirer des investissements. Une action proactive est nécessaire pour éviter de nouvelles pertes et des conséquences économiques importantes qui en découlent. »
- Dimitri Tsingakis, Président-directeur général de l’Association industrielle de l’Est de Montréal 

L'AIEM maintient qu’une production locale, selon les meilleures pratiques et pour des biens dont nous avons besoin, est à privilégier. Nous continuerons à surveiller de près l'évolution de cette situation afin d'évaluer l'ensemble de ses conséquences sur le secteur et de déterminer les mesures à proposer pour réduire les effets négatifs de cette fermeture.

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